Le Rejeton d'Azathoth

Chronologie

1923

Mai

1er Mai: Le fantome verdâtre

Mardi 3: Mort de Philip Baxter

Dimanche  8: Fuite de Silas paterson

Vendredi 13: L'enquête de Garrison

Dimanche 15: Capture de Le tanneur

Jeudi 19: explosion de l'observatoire

Samedi 21: Retour à Providence

Juin

Mardi 7: Départ pour les îles Andaman

Vendredi 17: Voyage onirique


Juillet

Samedi 23: escale a Calcutta

Vendredi 29: Arrivées aux iles Andamans





Aout

Dimanche 7: L'avénement de l'araignée et mort  d'Abigail Reine Cartier



Septembre

21 : Arrivée à Providence

27: Début de l'enquête à Saint Augustine


Octobre

01: Réglement de compte dans les sous sol du Castillon San Marco

05: Retour à Providence

07: Telegramme pour le Tibet!

11: départ pour Lhassa

Novembre

27: arrivée a calcutta et depart le 29 pour Darjeeling

Décembre

26: arrivée Lhassa et rencontre avec Francis Wilson

1924

Fevrier

11: Arrivé au temp de Men-mka et annihilation du Rejeton d'Azathot

Juin

10: Retour à Providence

Les faits

L'enterrement de Philip Baxter

Philip Baxter est mort. Anthropologue à l’université de Brown à Providence, il laisse derrière lui trois enfants, sa femme étant morte en couche :Emmet l’ainé, celui qui n’a jamais été reconnu par son père mais resté avec lui jusqu’à la fin, Cynthia, le médecin missionnaire parti pour les îles  des indes britanniques et Colin le dernier donc les dernière traces sont à St Augustine, en Floride.


A son enterrement à Swan Point, peu de personnes : Angela Vincenzo, sa gouvernante qui a élevé ses enfants depuis la mort de sa femme. Son ami d’enfance Mortimer Braddock, juge de Providence et testamentaire de Philip Baxter.Emmet, son fils ainé qui semble ne pas porter dans son cœur le Juge. Julian Baxter, le frère du défunt, prêtre missionnaire en Afrique revenu depuis en fauteuil roulant, poussé par un muet débile léger Matthew White. Harold Englehardt, l’administrateur de l’Université Brown où Baxter avait une chair d’anthropologie qui fait les yeux noirs à Silas Patterson, un autre anthropologue et membre de l’Académie du mardi soir.


L’académie du mardi soir … Un rassemblement de vieux professeurs d’Université de province épris d’astronomie qui vont jusqu’à acheté un terrain dans le Montana à Garrison et y font construire un télescope révolutionnaire sur les indications de document ramené de Russie par un certain Passelov. Dans cette académie :Philip Baxter, Francis Wilson, Silas Patterson, Dimitri Passelov.


N’oublions pas à cet enterrement, Pedro Encina, un métis hispanique qui travaille pour le juge Braddock ; l’ami de Patterson, Mr Maximilia Garrow un négociant en pierre précieuse ; le professeur Abigail O’Neill collègue du professeur qui l’aurait vu le lendemain de sa mort sous la forme d’un fantôme, la tête a moitié disparue semblant fuir un danger ; et pour finir Reine-abigail Cartier, métis noir, un électron dans cette assemblée, semblant pratiquer les arts vaudoux.


A la veillée organisée par Angela Vincenzo, peu de monde encore, mais suffisamment pour permettre Abigail Reine de se glisser à l’étage et voler des sachets de poudres brunes, un carnet personnel du défunt dans le tiroir de sa table de chevet et une coupure de journal dans la bible de Mme Vincenzo. Mais Pedro Encina la surprend à la descente des escalier. Pendant  ce temps Mr Garrow sympathise avec le juge qui lui montre la collection d’armes exotiques de Philip Baxter dans son bureau. Parmi ces raretés, dans la bibliothèque deux ouvrages de Silas Paterson, l’ami du défunt.


Tout le monde se séparent, les Abigail restant avec Mr Vincenzo lui tirer les verres du nez : Pas de signes suspects pouvant prévoir la mort de l’anthropologue, juste une histoire de morsure d’araignée dans l’enfance de Cynthia qui a failli lui couter la vie et lui a laisser une horrible habitude de faire peur avec des araignées.  Les deux femmes retournent au Biltmore Hotel : le professeur pour y dormir, l’autre pour y travailler.

Le 5 Mai, tous sont invités pour différentes raisons à l’ouverture testamentaire : Mme Vincenzo gardera l’usufruit de la maison jusqu’à sa mort ainsi qu’un petit pécule. Les enfants se répartiront 50% du reste à trois, l’autre étant donné à l’académie du Mardi soir, ce qui fait exploser Emmet Baxter, l’ainé qui essaie de s’en prendre physiquement à Silas Paterson, retenu par Mr Garrow. Parmi les absents : les deux autres enfants de Baxter, ainsi que Francis Wilson, passé plus tôt mais déjà reparti pour une destination inconnue.
Le plus extraordinaire est la pochette remise au professeur Abigail O’Neill venant du défunt et déposé il y a quelques jours au bureau du juge par Philip Baxter.

Dans cette ambiance explosive, chacun retourne chez lui, Mr Garrow passant un peu de temps avec Julian Baxter.


Chacun de son côté, ils mènent l’enquête : le professeur apprend que Silas Paterson n’exerce plus à l’université, ce dernier ayant dit à son ami, Mr Garrow que c’est pour se concentrer sur l’écriture de nouveaux livres. A son domicile, Mr Garrow découvre que le scientifique se fait griser les cheveux. Pedro Encina employé du juge, avec l’aide des Abigail rassemble des preuves de l’instabilité de l’état mental du défunt, cela mettant fou de rage Silas Paterson qui craint la contestation du testament par son fils ainé Emmet. Convoqué par le juge, le professeur O’Neill révèle toutes les informations au juge, ce dernier ne pouvant nier l’irrégularité.
Entre temps, les Abigails guidée par leur culture de l’occultisme, surveillent la tombe du mort mais sans succès. Mr Encina Pr O’Neill utilisent leurs contacts pour en apprendre plus sur cette poudre brunâtre donnée par le frère de Philip Baxter pour « améliorer » son sommeil.


Pour terminer, Reine-Abigail se rends au domicile du défunt et utilisant la sympathie de Mme Vincenzo, apprends l’existence d’une caisse de noix de coco envoyé par sa fille Cynthia des îles Andeman le 27 février 1923 et arrivé il y a quelques jours. La caisse est fracturée, les noix de coco sont suspectes. Guidées par la peur de Mme Vincenzo ne voulant pas rester dans cette maison ou résident des mystères, Abigail se rends au grenier pour un trouver une énorme araignée exotique qui la mort au bras droit avant de se réfugier dans le fond du grenier pour protéger une poche de cuir….

Le cannibale de Providence

Mr Garrow s’entretint en urgence avec son ami Mr Paterson, ce dernier s’inquiétant de la tournure des évènements et le risque de voir le testament contesté. Maximilian sentit que son ami lui cacher quelque chose mais sans se douter de l’horrible secret.


Mme Vincenzo fit appeler un taxi pour permettre à Melle Reine-Abigail de rejoindre l’hôpital de Providence. Faisant irruption dans son bureau, elle fut sévèrement repoussée avant d’être examinée et renvoyée chez elle avec de simples conseille.


Après avoir reçu le message de Reine Abigail, Mr Garrow, Mr Encina et Melle O’Neill se sont rendus chez feu monsieur Baxter rejoindre Melle Cartier. Grace à une lance Kavango du bureau de l’anthropologue, Maximilian Garrow terrassa l’énorme araignée et détruisit les œufs.


Plus tard Abigail O’Neill conduisit Melle Cartier à l’hôpital de Providence, cette dernière se sentant mal et craignant pour sa vie. Muni de l’araignée exotique, elle firent a nouveau irruption dans le cabinet, dans la confusion et la panique, Reine-Abigail heurta le sol et saigna abondamment sur le sol du cabinet du Dr Douglass. Recousu, comateuse, elle fut gardée en hospitalisation.


De leur côté, Mr Encina et Mr Garrow, muni de l’araignée récupérée dans le bureau du Dr Douglass allèrent à l’université pour se renseigner sur l’étrange animal. Juste avant Mr Garrow s’était entretenu avec le frère du défunt, Mr Julian Baxter, prêtre, sur les raisons qui ont conduit ce dernier a lui procurer ces sédatifs. Après avoir été plus ou moins coopérant, il se ferma et demanda d’autre documents expliquant que les produits en questions pouvaient être incriminé dans les derniers jours de son frère, ces documents étant chez le juge Braddock.


A l’université, le Dr Peterson accueillit le spécimen avec beaucoup d’excitation, pendant  que Mme O’Neill s’entretenait avec l’administrateur de l’université pour un éventuel contrat. De l’expertise de l’animal, ils apprirent que ce type d’araignée originaire d’inde pouvait tuer un bœuf grâce à son venin,  mais que ce spécimen était très archaïque. De l’entretien avec l’administrateur, le Pr O’Neill appris que Silas Patterson avait été congédié pour avoir volé des singes pour un usage personnel.



L’étau se resserre sur l’anthropologue fasciné par le cannibalisme. Averti par Mr Encina, le juge Braddock fit ouvrir le cercueil de feu Baxter et l’expertise du Dr Sault conclu que le pauvre homme était mort des suites d’une trépanation et non d’une attaque. Une morsure d’araignée avait été trouvée dans son cuir chevelu. D’une autre côté l’état de santé de Melle Cartier empira progressivement, mais elle refusa de préserver ses forces quand Mr Encina, Melle O’Neill décidèrent de fouiller la maison de Silas Paterson, préalablement éloigné par son ami  Mr Garrow.


Le sous-sol révéla l’horrible secret du Pr Paterson : la salle de torture et de trépanation pouvant accueillir un corps humain ! Averti, le juge fit arrêter l’anthropologue cannibale qui accusée du meurtre de son ami tomba en catatonie et oui il fut conduit au Butler Hospital , l’asile de Providence.


.....
Dans le premier étage de l’Hôpital de providence, semble endormie Reine-Abigail Cartier, la main tenue par Angela Vincenzo. A la porte, le Professeur O’Neill s’entretien avec le Dr Koenig en présence de Maximilian Garrow le visage sombre et Mr Encina adossé au mur du couloir.
Dans le bureau du juge, le Dr Douglas passe un très mauvais moment. Quelque part dans la banlieue de Providence, les forces de l’ordre viennent d’arrêter un fugitif, un corbillard caché sous une bâche dans l’arrière-cour d’une ferme. 

Randonnée mortelle

Sylas Patterson a été arrêté pour être jugé pour la mort de Philip Baxter. La procédure risque d’être longue d’après le juge Braddock, puisque Patterson a d’abord été conduit à l’asile de Providence pour y subir des examens devant une brutale catatonie.
Mr Garrow et Pedro préparèrent le départ pour le Montana afin de suivre la piste de « l’académie du mardi soir ». Académie qui a engloutie une petite fortune pour la réalisation d’un télescope moderne dans le but d’étudier d’étranges objets célestes, d’après des documents détenus par une certain Pr Dimitri Passelov. L’héritage de Philip Baxter permettra d’entretenir ce télescope, ce qui pousse nos investigateurs à explorer cet adage : A qui profite le crime ?
 
De son côté Reine-abigail Cartier se remet doucement de son coma provoquer par la morsure d’une araignée exotique retrouvée dans une caisse envoyée par la fille de Philip Baxter. Sans avoir d’explications précises ce qu’il s’est passé, le Dr Smith, assistant du Dr Koening (qui a repris la tête de l’hôpital après la retraite anticipée du Dr Douglas) laisse sortir Reine-abigail. Celle-ci, termine sa courte convalescence chez Mme Vincenza, la gouvernante de feu Mr Baxter. Dans le but d’aider Mme Vincenza, Mr Barrow envoya quelques télégrammes afin de vendre la collection d’armes exotiques de l’ancien propriétaire.
 
Le voyage se prépare pour le Montana, on réserve un wagon privé et l’on s’équipe pour la chasse à l’ours, spécialité de la région. Mais nos investigateurs sentent que les ours ne représenteront peut être pas le pire des dangers. Sur le trajet, ils font la connaissance d’un guide de haute montagne, Edouard Longchamps, qui accompagne un groupe de chasseurs partit rejoindre les Rocheuses du Montana, plus à l’est que Garrison, leur destination. Ils font aussi la connaissance du Professeur Pierre Letanneur, Archéologue français qui se rend aussi à l’observatoire de Garisson. C’est un élève et ami du Pr Passelov et le rejoint pour découvrir ce télescope révolutionnaire.
 
Fraichement débarqué le vendredi 13 mai 1923 à la petite gare de Garrison, ils rejoignent le seul commerce de la ville situé dans Mainstreet, la seule rue de la ville. Mr Buffington est un homme avenant qui propose denrées alimentaires et nécessaires de trappeurs sans aucune difficulté. Il propose la location de chevaux et voilà nos investigateurs remontant la route puis la piste vers l’observatoire. Sur le trajet, Maximilian et le Professeur O’Neil font la connaissance de Sylvia England et de son chien Jules, propriétaire d’un ranch. Accueillante, elle souhaite la bienvenue et propose son aide.
 
Arrivé à l’observatoire, en fin d’après-midi, ils sont reçus virilement par Vassily Kalyetka, un russe austère, une armoire à glace, ancien serf ayant travaillé pour la famille Passelov depuis plusieurs générations. Ils apprendront que son arrivée est toute récente et que l’homme est revenu de Russie pour fuir les Bolchevicks, en emportant de précieux documents. Dimitri Passelov est de son côté plus amical et heureux de revoir son élève et ami le Pr Letanneur. Ils passeront la nuit au télescope sous la surveillance du serviteur.
De leur côté, harassé par la fatigue du voyage, les autres investigateurs profitent d’une nuit de repos bien mérité.
 
Nos investigateurs asticotent le Pr Passelov pour en apprendre plus sur ses recherches. Si celui-ci est très prolixe sur les données générales, les découvertes de la science de l’astronomie, il reste cependant très secret le but réel de son travail. Profitant du repos des astronomes, Reine-abigail, Abigail, Maximillian et Pedro s’introduisent dans le bureau fermé à clé de la maison qui jouxte l’observatoire. A l’intérieur, une radio qui permet de communiquer avec l’épicerie de Garrison, et de nombreux documents écrit en différentes langues. Un ouvrage en latin, un certain De Veermis Mysteriis, est signé à une page rapportant l’existence d’un objet céleste responsable de catastrophe depuis des temps immémoriaux. Des écrits en russes narrent les errements techniques pour observer un corps céleste spécifique. Enfin, un dernier document en allemand, à peine déchiffré cites quelques noms affreux.
 
Dans la soirée du samedi, Pedro Encina a été le spectateur de la chute d’un corps céleste, dans la vallée, derrière un pic surmonté d’une tour d’incendie récemment construite d’après les informations de Passelov. Ils décidèrent d’aller explorer le lendemain les lieux. Ce même soir, ils suivirent les aboiements de Jules, le chien de Mme England, et la trouvèrent « à sa balade au clair de lune » venant de ramasser des légumes… Ils revinrent prendre du repos, non sans quelques détours.
 
Le dimanche, après un copieux déjeuné préparé par Vassily, ils partirent, non sans quelques armes, sur les lieux du crash céleste. Sur le trajet, ils passèrent à proximité de la tour d’incendie. Ils furent saisis par un spectacle horrible de créature innommable semblant s’être installé dans la tour. Ecoutant la Prudence, ils rebroussèrent chemin. Sur le trajet, Abigail O’Neill compris l’importance de cette « rencontre » et son esprit explosa quand elle assembla les pièces du puzzle de ses connaissances occultes. Elle commença à s’arracher le visage avec ses ongles et aurait probablement réussi si Maximilian ne l’avait pas assommé de la crosse de son fusil.
 
Ils cherchèrent assistance auprès de Sylvia, au ranch et s’occupèrent des blessures du professeur. Tandis que celle-ci semblait reprendre conscience, Maximillian, faisant le guet a l’entrée de la maison, réussit a tué une de ces créatures d’horreur avant que celle-ci ne répliquent avec des rayons meurtriers. Barricadé dans le ranch, une résistance s’organisa, mais la puissance de feu des créatures étant tellement supérieure, les investigateurs ainsi que l’hôte durent battre en retraite. Pierre Letanneur, protégea la retraite de ses nouveaux amis, non sans tomber sous les coups de l’assaillant.
 
C’est donc en courant, horrifiés, laissant derrière l’un d’entre eux que le reste des investigateurs fuirent à travers la forêt …

Secrets Fatals

Devant la vision horrible de ses créatures indicibles, les investigateurs engagèrent une retraite tactique précipitée dans les montagnes du Montana et ses dangers. Après avoir évité la charge d’un Grizzli, ils firent une pause pour juger de la situation.
 
D’un commun accord, ils remontèrent le plus discrètement, les sens aux aguets, en direction du Ranch Englund avec sa propriétaire. Sur place, en dehors des signes du combat récent, pas ou peu de choses : Le corps de Letanneur avait disparu, les traces des créatures innommables semblant l’avoir emporté. Une chose était sûr, l’un de ces monstres étaient bien mort.
Mais l’attaque soudaine, les déplacements nocturnes avaient mis la pression sur le groupe et sur l’attitude suspecte de Sylvia Englund. Ils essayèrent à tour de rôle de questionner la propriétaire du Ranch sans grands résultats. Ils ne pouvaient cependant rester dans le Ranch et décidèrent de rejoindre l’observatoire afin d’y trouver refuge et renfort.
 
Sur place, ils réussirent à engager pour l’occasion Vassily et le professeur Passelov afin de secourir son ami. L’approche de la tour d’incendie confirma la présence de ces êtres monstrueux par le silence surnaturel. De plus, un brouillard flottait autour de l’édifice qui le perçait difficilement. Les propriétés hallucinatoires du brouillard eurent effet de désorganiser les secours, nos investigateurs et hôtes échangèrent des tirs, et la tentative offensive sur la tour se solda par un échec. Passelov blessé et Encina égratigné, tous rejoignirent la queue entre les jambes l’observatoire. Pendant ce temps, les femmes, restées sur places continuèrent de fouiller la maison attenante à l’observatoire ou elles étaient retranchées. Elles découvrirent un étrange médaillon dans les affaires de Vassily, ainsi qu’un certificat de naturalisation avec comme personne morale, le juge Braddock de Providence. Abigail-Reine réussi aussi à apprendre l’étrange vérité : Une race cachée vivait à priori depuis des décennies, voire plus, dans les montagnes de Garrisson. Des Sasquasch, des êtres pacifiques qui fuient la compagnie humaine. A force de persévérance et de cadeaux, Sylvia s’était attiré la sympathie de ces êtres.
 
Rassemblées à l’Observatoire, ils fournirent les premiers soins aux blessés et Garrow intimida Passelov pour qu’il lui raconte tout ce qu’il leur avait caché. La récolte d’information fût maigre mais ils apprirent quand même, que les scientifiques de « l’académie du mardi soir » essayaient de faire converger des connaissances techniques d’astronomies et des connaissances occultes de Raspoutine. Ils sont à la recherche d’un astre qui revient périodiquement et apporte son lot de malheur sur la planète. Ils apprirent aussi l’existence d’un mythe local rapportant la présence d’un « père fantôme », un chef indien mort qui cherchait sa tribu massacrée par l’armée américaine, il y a de cela soixante ans.
 
Le Pr Passelov fût évacué avec son serviteur vers Garrisson, laissant derrière nos investigateurs et un gros bourbier.
 
Des créatures soi-disant venues de la Lune, la chute d’un corps céleste, des astronomes à la recherche d’astres aux propriétés apocalyptiques, tout ceci conduisit à la conclusion que ces Mi-Go étaient venus d’ailleurs pour récupérer un fragment tombés deux jours plus tôt. Il fallait les devancer pour éviter, on ne sait quelle catastrophe. Sylvia accepta de les conduire aux grottes ou vivent les Sasquashs afin d’éliminer leur implication dans les évènements. En groupe et à distance  ils suivirent Sylvia. A proximité des grottes, Sylvia et Abigail-Reine sentirent l’inquiétude et l’agitation des créatures. Elles comprirent que le fragment des éthers avait été récupéré et caché par les Sasquashs.
 
Mais s’était sans compter sur les Mi-Gô qui firent leur entrée, faisant fuir les Sasquash, acculèrent Abigail-Reine et Sylvia dans la grotte condamnée par les sasquashs. Une fusillade s’en suivie, tuant Sylvia dans la grotte, blessant gravement le professeur O’Neil et éliminant les deux derniers Mi-Gô. De son côté Abigail dû faire face à une entité gardant l’astre échoué et fut irrémédiablement changée.
 
Le lendemain, Encina et Garrow repartirent sur les traces des Mi-gô, cachèrent les preuves de leur existence, brulèrent la tour d’incendie masquant leur horrible découverte : le corps de Letanneur d’un côté et son cerveau maintenu a priori en vie dans un cylindre et connecté a une étrange machine.
 
Avant de quitter définitivement les lieux, les investigateurs survivant convinrent d’une version commune : Le professeur O’Neill, avait été blessé par une explosion du générateur, Sylvia avait disparue, et le Pr Letanneur devenu fou était responsable des exactions des derniers jours. En quittant le Montana, certains plus blessés que les autres, ils virent une forme blanche semblant les regarder repartir vers Providence …


Les contrèes du rêve

Le retour sur la côte Est fût entrecoupé d’une halte à Helena ou Garrow alla voir le Pr Passelov à l’hôpital pour convenir d’une version commune avant d’aller se rendre au poste de police pour aller faire sa déposition sur « Sa version » des faits. Sur le trajet, le Pr O’Neil et Melle Cartier n’étaient que l’ombre d’elle-même, blessée pour la première et éprouvée pour la seconde.
Si les investigateurs avaient été chamboulés par les évènements de Garrisson, Tout Providence l’était après la découverte d’un cannibale dans la cité. Le Juge d’une humeur massacrante accueilli avec une certaine suspicion le rapport de Mr Encina qui dû le baratiner. Ils apprirent que l’observatoire avait explosé après leur départet que les causes en été mystérieuses. Encore une nouvelle catastrophe dans leur sillage, peut-être la raison de la suspicion du juge Braddock.


Mais une nouvelle piste était levée ! Cynthia, la fille de feu Philip Baxter ne donnait aucune nouvelle malgré le télégramme envoyé. Il devait se tramer quelque chose et connaissant la famille Baxter, ce quelque chose n’était forcément pas très réjouissant.
Voilà nos investigateurs sur la piste de la missionnaire des îles Andaman. Pour les aider, le juge a fait appel à Edouard Carter, le fils du découvreur de la momie de Toutankhamon. Celui-ci, aventurier, devrait s’occuper d’organiser le voyage et leur prêter main-forte.


Le temps ce de cette préparation, Le Professeur O’Neil et Melle Cartier, prirent résidence chez Mme Vincenza, cette dernière étant harcelée par ces charognards de journalistes, la cloitrant presque à son domicile. Les retrouvailles furent sincères. Exploitant le temps qu’elles avaient, et en dehors des soins réguliers du professeur, les deux femmes entreprirent de se plonger dans les deux ouvrages occultes qu’elles avaient récupérés depuis le début de cette aventure.
Ce travail harassant marqua physiquement les jeunes femmes ce qui ne manqua pas d’inquiéter leurs amis. Même Edouard Carter s’en aperçu et essaya sans réel succès de savoir ce que cachaient les femmes.


De leur côté, l’employé du juge et le diamantaire se préparèrent pour le voyage et contactèrent Julian Baxter pour qu’il leur donne de plus amples information sur Cynthia qui d’après Mme Vincenza et le juge étaient très proche à une époque. Qu’elle a été leur surprise de voir Melle Cartier présente chez Julian pour lui demander des sédatifs pour le sommeil agité du professeur O’Neil.


Le loin périple pour les îles Adaman qui devait durer 7 semaines débuta avec une escale à New York, ou Mr Garrow pris quelques dispositions professionnelles afin de profiter de ce voyage non programmé. La traversée du continent se fit dans le calme pour les hommes et dans la lecture pour les jeunes femmes. Après une journée de pause, ils embarquèrent sur un navire de croisière qui devait les emmener à leur première étape : Honolulu sur l’île d’Hawaï.


Pendant que Mr Garrow arpentait les ponts de première, Mr Encina les coursives des matelots et que Mr Carter les connaissances ; Abigail et Abigail-Reine s’enfermaient toute la journée et ne passaient d’une demie heure par jour pour respirer l’air du large.


Un soir, le professeur les invitèrent tous à prendre une collation dans sa cabine. A l’intérieur des rafraichissements, Reine-Abigail, avec l’assentiment de sa complice, glissa une forte dose de somnifères qui avait aidé Philip Baxter de rejoindre un monde des rêves. Les jeunes femmes s’endormirent rapidement, Mr Garrow eut juste le temps de vérifier, avant de succomber au somnifère, sous les bandages suspects des deux jeunes femmes, qui essayaient de les cacher depuis leur départ : Des cicatrices d’horribles griffures.


Commença alors, leur périple onirique qui débuta en passant devant Khaman-Thah et Nash, des dieux vénérés dans les contrées du rêve. Puis ils rejoignirent la cité d’Ulthar, sur les berges du Skaï. Il s’enquèrirent de la bibliothèque où l’anthropologue défunt semblait avoir étudié de nombreuses semaines. Il fût difficile d’atteindre cette bibliothèque qui a la fâcheuse tendance à changer de lieu. Durant ce contretemps, le Pr O’neil senti la présence du Professeur Baxter et Maximilian aperçu et suivit le Professeur Letaneur avant de fuir les lieux d’un meurtre perpétré par la copie sadique et cruelle du professeur.


Alors qu’ils arrivaient devant cette bibliothèque, ils furent distraits par le cortège du Bourgmestre Kramon qui n’était autre que le reflet onirique de Mathieu White, l’aide de Julian Baxter. Après les avoir reconnu, il leur proposa son aide et quelques informations sur le fonctionnement des contrées du rêve. Ils apprirent que la culpabilité pouvait prendre racine ici, ils comprirent aussi que Philip Baxter était ici quand il est mort réellement.

De leur côté, les jeunes femmes accompagnées par Mr Carter, entreprirent de suivre la trace de Philip Baxter, à recherche du Cthaat Aquadingen, l’ouvrage qu’avait consulté l’anthropologue. C’est le père fantôme qui était le dépositaire à leur arrivée, une forme amérindienne qu’ils avaient aperçu subrepticement au départ de Garisson. Ils ne purent mettre la main sur cette ouvrage et cherchèrent un certain Nodar, un bibliothécaire qui passait le plus clair de son temps au Nœud Gordien, une taverne de la ville.

Ils se retrouvèrent tous sur une petite place d’Ulthar , non sans avoir le jouet du décalage temporel qui peut agir en ces contrées, afin de décider de la suite :
- Aller au temple des anciens suivre la piste de Philip Baxter ?
- Aller directement dans la jungle où se trouve le temple d’un dieu qui répond à toutes les questions ?
- Rechercher un cirque ou se trouverait un nain affreux qui semblait épier Philip Baxter et qui l’aurait attaqué…

Yibb Tstll

Ne sachant pas le temps qu’il leur restait dans les contrées du rêve, nos investigateurs se séparèrent. Mr Encina et Mr Garrow partirent à la recherche du temple des Dieux très anciens pendant que les femmes partirent à la recherche de Nodar, l’archiviste qui, semble-t-il, tenait quartier général au Nœud Gorgien, une taverne enfumée à l’ambiance bonne enfant. L’homme accepta de rejoindre la bibliothèque afin de venir en aide aux rêveuses. Grace à lui, ils purent feuilleter le Cthaat Aquadingen qui révéla l’existence d’un Dieux ancien capable de répondre à toutes les questions de l’univers, révélation dans la marge écrite dans un anglais bien réel.
De son côté, Mr Carter rejoignit le caravansérail en dehors de la ville, par-delà le skaï pour trouver une caravane capable de les amener au Temple de Kleb. Il revit Aslim et surtout Jayad, une belle berbère qui accepta de les prendre dans sa caravane.
Mr Garrow et Mr Encina pénétrèrent dans le temple des dieux très anciens, un monument antédiluviens par ses proportions et sa nature. Ils firent la connaissance  d’Atal, un grand prêtre bienveillant et très loin des protocoles ecclésiastiques terrestres. Il les mit en garde contre les dieux très anciens et n’accepta qu’à contre cœur de leur permettre de feuilleter les Manuscrits Pnakotiques où ils apprirent, entre autre, l’existence du temple au grand bassin et la propitiation pour révérer le dieu Yibb-Tsill.
Entre temps, ils apprirent que Letanneur Letueur s’était échappé des geôles du palais et Kranon, lui-même, leur demanda personnellement d’y remédier. Mr Garrow débuta l’enquête en demandant assistance aux chats d’Ulthan pour apprendre par la suite que Letanneur avait été repéré par la brigade féline en dehors de la ville, dans une maison abandonnée.
 
Avant de partir les femmes cherchèrent le cirque pour s’informer sur le nain noir qui semblait suivre Baxter dans le monde du rêve. A l’est de la ville, deux tentes aux dimensions très différentes étaient montées. Dans la plus grande, un spectacle féérique s’y déroulait. Dans la plus petite, une montreuse de monstres hélait les badauds. Abigail et Abigail-Reine allèrent voire ces créatures et tombèrent nez à nez avec une énorme araignée qui tétanisa Abigail-reine, l’arachnée se précipitant sur elle en lui criant « Je te reconnais, tu es a moi ! ». Du nain noir, peu d’info, a part qu’il était partit pour la forêt de Kleb il y a quelques temps.
Fort de ces informations, ils partirent en direction de Kleb. L’anachronie des rêves les propulsèrent à Hlanith, une autre cité portuaire du rêve, très différente d’Ulthar la douce. Ici, la renaissance bat son plein et de multiples expériences mécaniques sont lâchées en liberté. Après cette halte onirique, ils repartirent avec la caravane de Jayad dans la forêt de Kleb, la forêt aux tribus cannibales.
 
Après avoir profité de l’hospitalité berbère, ils quittèrent la caravane à quelques heures de marche du temple des fontaines sacrées, dernière trace du périple de Philip Baxter dans les contrées du Rêve.
Dans ce  temple, irrationnellement immaculé, ils découvrirent, dans les sous-sols, le nain noir persécutant la forme lobotomisée et sans défense de Philip Baxter. Après un combat contre cette engeance de cauchemar, ils le séquestrèrent dans la cave du temple avant de sortir et contourner le temple, Philip Baxter sur leur pas.
 
Derrière le temple, une immense arche en pierre debout, où ondulait une surface liquide d’où transparaiçait une autre dimension. Non  sans quelques hésitations, le groupe de courageux investigateurs franchirent le seuil des éthers pour rejoindre une immense clairière, comme décrite dans les Manuscrits Pnakotiques. Ils furent traversés de toute la puissance et l’irréalisme collant d’une créature du mythe : Yibb-Tstll. Humble, agenouillé, ils apprirent du Grand Ancien qu’un des Rejetons d’ Azathoth était en chemin, comme cela s’était déjà produit, et que cette fois-ci, l’esprit blanc avait tissé sa toile pour empêcher ou précipiter le désastre. Le dieu rendit aussi l’identité et la forme onirique de Philip Baxter par simple caprice ou peut-être pour un futur projet.
 
Quoiqu’il en soit, ils quittèrent précipitamment les lieux, des secousses manquant de refermer le portail qui menait aux contrées du Rêve. Ils s’aperçurent, qu’en fait de secousse, il s’agissait de l’équipage du ShootingStar de la Manilla-Est india service qui essayait de les réveiller. Après être rassuré de leur états de santé, et les fustigeant pour leur attitude de toxicomane, ils laissèrent Mr Carter, Monsieur Encina et Melle Cartier dans la cabine et ramenèrent sur le premier pont Mr Garrow et Melle O’Neil.

L'avénement de l'araignée

Le réveil à bord du Shooting Star ne s’est pas fait sans la suspicion du docteur de la Manilla East et de l’équipage qui avait trouvé nos investigateurs drogués. Ce réveil ne s’est pas fait non plus sans une explication houleuse (Quoi de plus approprié pour un bateau) entre eux : Ces messieurs n’ayant pas supporté la légèreté et la supercherie de leurs amies. Cependant, personne ne pu nier l’étrange « voyage » qu’ils avaient fait et l’existence de monstre ou de dieux extra-planétaires qui semblaient s’intéresser au destin de la planète mais pas forcément à leurs habitants. Il semblerait que ce soit le cas de cette comète qui serai en toute des éthers pour s’écraser sur la planète.Chacun repris ses occupations, Reine Abigael et Abigael cloitrées dans leurs études malgré les sollicitations de Mr Carter pour leur faire prendre l’air.
 
Le voyage jusqu'à Calcutta permis à Mr Garrow de prendre contact avec Sir Perth à Singapour  pour négocier de magnifiques saphirs, à colombo des rubis avec Vivek Pannalal et des diamants à Calcutta avec un jeune négociant Thomas Eddy. Tout cela avec l’aide de Mr Encina et Mr Carter. Ils purent visiter cette grande ville européenne de par son urbanisation  et son ambiance orientale par la population bigarrée qu’ils rencontrèrent. Ils passèrent devant le fort William, firent quelques emplettes à Chowringhee sans jamais traverser le pont Howrah qui délimite la ville européenne et les bidonvilles de Calcutta. Lors de cette escale , le 23 juillet et en attendant leur départ pour les îles Andaman, ils ne purent éviter une altercation avec des sujets de Sa Majesté pour une histoire d’hymnes nationaux, aux armoiries de Conrad, où ils furent jeter dehors.
 
Le voyage pour les îles Andamn dura une petite semaine dans la chaleur harassante et l’humidité permanente. Pas un seul tissu complément sec. L’inconfort s’accentua en arrivant à port Blair, la communauté européenne principale où ils furent accueillis par le Lieutenant-colonel Lloyd Ferrar, féru de lepidoptérophilie. Il leur expliqua le fonctionnement de port Blair et son établissement pénitencier, l’un des plus sur puisque tout évadé n’avait comme choix que de s’échapper dans la jungle, là ou seule la mort pourrait les sauver de cet enfer vert. Enquêtant sur le Colonel Leslie Talbot l’homme qui avait rapporté la disparition momentanée de Cynthia à son père, ils apprirent que ce dernier était partie en retraite, bien mérité, sous des latitudes certes plus brumeuse mais moins chaudes : son Angleterre natale.
 
Conseillé par le lieutenant-colonel,  Mr Cartier engagea deux guides Mahbub et Sikander pour rejoindre la mission de Cynthia Baxter, chez les Onges, à travers 65 kilomètres de jungle hostile. Le voyage fût rude, et les femmes furent prises de diarrhée et de fièvres terribles, Abigail Reine étant quasiment morte de déshydratation à leur arrivée. Ils furent harcelés par de nombreux insectes mais aussi des cauchemars bourdonnant chaque nuit pendant leurs périodes de repos.
 
A la mission, Abigail fut soignée par Cynthia Baxter médecin et évangéliste dans cette contrée reculée des Onges et fille de feu l’arpenteur de rêve Philip Baxter. Les hommes vécurent une expérience insolite en s’habillant transitoirement comme les hommes de l’île Andaman. Les investigateurs découvrirent une communauté, certes très primitive, mais accueillante, de chasseur-pêcheurs.
 
Après quelques nuits, ils fuirent réveillés par un pressentiment et découvrirent la disparition de Melle Baxter par des indigènes de l’île en face, les terribles Tcho-tchos. N’écoutant que leur courage, ils suivirent les kidnappeurs avec les hommes Onges grâce aux barques de ces derniers. Après plus d’une heure de trajet sur le bras de mer qui séparait les deux îles, ils approchèrent des côtes de cette masse immense et hostile qu’était l’île des Tcho-tcho. Il ne fût pas difficile de suivre leur trace sur la plage, tant ils ne pouvaient imaginer être suivi. Et après s’être enfoncé d’un bon kilomètre dans la jungle, les premiers de cette procession de sauvetage tombèrent sur un horrible spectacle.
 
Plus bas, dans une clairière, deux totems étaient érigés avec deux malheureux liés. Entre les deux, ils reconnurent Cynthia et un autochtone qui semblait être un prêtre psalmodier dans une langue étrange et gutturale. Autour d’eux, les terribles Tcho-tchos se balançaient de droite à gauche au rythme des tam-tams. En y regardant de plus près, Cynthia ne semblait pas prisonnière et le prêtre avait beaucoup de trait du visage qui rappelaient le nain noir dans les contrées du rêve.
 
L’impensable se produisit et le corps de Cynthia fut déchiré de l’intérieur pour en laisser sortir une énorme araignée, noire, immense, comme si le corps du médecin était un portail vers un autre monde hideux. A côté d’eux, à moins de deux mètres, le même phénomène se produit et le corps d’Abigail-Reine s’ouvrit pour laisser sortir un autre monstre. Pris de panique, Edouard Carter, dirigea son fusil et tira sur la créature innommable.
 
La détonation rompit la cérémonie et tous les Tcho-tchos se tournèrent vers les investigateurs vivants. S’ensuivit une retraite précipitée des Onges terrorisés et des investigateurs qui ne l’étaient pas moins. Ils coururent comme si l’enfer était à leur trousse, et peut être l’était-il. Ils poussèrent la barque en direction de la mer salvatrice sous une pluie de javelots primitifs. De l’autre côté, le calme n’était toujours pas revenu et personne ne trouva le sommeil. Le lendemain, dans la précipitation, ils retournèrent à Port Blair.
 
Le retour se fît dans le silence le plus total et ce n’est qu’en embarquant en direction de Calcutta que les investigateurs rompirent le silence. La mort d’Abigail était atroce, et probablement dû à la morsure de l’araignée. De là à dire que les mordus finissent tous sur l’ile des Tcho-tchos pour achever leur transformation…..
 
Le retour ne fût agrémenté que des emplettes de Mr Garrow. Le Pr O’Neill continua le travail qu’elle avait commencé avec son amis, seule dans sa cabine. Ils revinrent le jour de l’automne, le 21 septembre, une journée plutôt morne, où Mr Encina dû faire son rapport au Juge Braddock qui, s’il sentait que son employé lui mentait, finalement n’avait pas envie d’approfondir ce qu’avaient vécue nos investigateurs.
 
Cependant, pas de repos pour les braves, Mr Encina devait déjà partir pour Saint Augustines pour retrouver le dernier fils de Philip Baxter : Colin, le fils prodigue.

Des vacances (?) bien méritées (?)

Mais qui est cette mystérieuse Alaska Vanderbilt qui colle aux basques de notre Gentleman traveller, Mr Garrow. A peine a-t-il posé ses valises à New York que la reporter désire le rencontrer au Biltmore de Providence. De son côté Mr Encina, est déjà sur une autre affaire que lui a confié le juge Braddock : le fils Baxter, Colin l’enfant prodigue. Un passé assez lourd ce petit. Voleur de moteur agricole, forcé d’entrer dans la marine marchande, il est actuellement à Saint Augustine, sa dernière adresse, mais pas moyen de le contacter.
Entre temps, le Professeur O’Neill doit s’acclimater à l’idée de retravailler l’année prochaine, chose quelle accueille avec une certaine réserve surtout lorsqu’elle apprend du doyen qu’elle devra être accompagnée de cette Alaska. Edouard Carter lui, cachet en poche, travaille déjà sur une prochaine expédition.

Ou que nos investigateurs se trouvent, Melle Vanderbilt semble ne pas être loin. Elle semble très intéressée par leurs périples et leurs aventures. Quoi de plus naturel, mais cette obsession sur Abigail Reine…

Le train de la côte Est les amène dans le grand sud du pays. A cette période ou les températures commencent à descendre, Saint Augustine est un havre de paix avec un gout d’été indien. Ils descendent du train le mardi 27 septembre, dans la chaleur de début de soirée. La ville déjà sous le ciel d’étoile reste accueillante avec ses réverbères, ses allées soignées avec de nombreuses plantes encore en fleur et les senteurs d’iode et de cuisine des Antilles espagnoles.

Descendu à l’Alcazar, ils bénéficient de tous le luxe de la côte avec buffet à volonté, salle de sport, piscine, salle de bal. Il n’y a pas d’arrière-saison à Saint augustines et les convives sont nombreux. Mais nos investigateurs ne sont pas là pour çà …..

Mr Garrow , afin de faire diversion, invite Melle Vanderbilt a s’entretenir avec lui pour la rédaction de l’article de presse qu’elle rédige pour son agence et qui devrait paraître dans le Times. Pendant ce temps, Mr Carter descend au port, au sujet de l’Offshoot , l’épavier de Colin Baxter. Il découvrira que celui-ci est sous scellé pour une affaire avec la police. De leur côté, Mr Encina et Abigail remontent la piste du puiné. Ils rencontrent la sympathique Mme Johnson, la logeuse de Colin qui leur fera payer les 20 dollars de son retard de loyer avant de fréquenter le bar clandestin adossé à l’épicerie Spitz. Là, Mr Encina défendra l’honneur du professeur d’histoire médiéval face à un certain Billy Wolff, « ami » de Colin Baxter, avant d’être éconduit à l’extérieur.

Fort de ces informations, Mr Carter et Mr Encina iront au commissariat pour comprendre la situation. Difficile d’en apprendre beaucoup, L’agent Georges Packard veillant au grain, et cela malgré la tentative d’échange d’information. Ils apprendront cependant qu’il est incarcéré pour le meurtre du Père Jorge de l’église San Christobal. Ils retenteront leur chance le soir même au Spitz mais se feront prendre dans une rafle organisée par le policier Georges Packard.

Il faudra attendre le lendemain, que Mr Garrow , Melle O’neil et Melle Vanderbilt, les fassent sortir grâce au bagou de la reporter auprès de l’inspecteur Morris Packard, même si celui-ci le fasse sans réelle motivation. Alsaka, « cuisinera » Baxter mais sans en apprendre grand-chose. Depuis l’année dernière où sa femme Severina est partie avec la caisse et son associé, il ne vit que pour boire et il occupe ses journées entre le Sptitz et son navire bloqué à l’embarcadère. Dernièrement, il a quand même, dans ses moments de lucidité, entreprit un projet d’exploration d’épave et cela grâce au père Jorge. Ce dernier a permis à Colin d’étudier une vieille carte dans les archives épiscopales de l’église San Critobal.

En ce sens, nos investigateurs partirent explorer l’église afin de trouver des indices. Sur place, ils pénétrèrent avec effraction dans l’église et trouvèrent la carte en question, qu’ils volèrent. Elle était cachée dans un ouvrage du XVIème siècle, dans un livre retraçant une chasse à l’homme dans le bayou, de français qui pratiquaient des rites impies et pour certains, avaient été enfermé dans les sous-sols d’un monastère.

Dans le cimetière, à même le sol, caché dans l’herbe, l’insigne de la ferme d’alligator de Saint augustine. Et plus loin, une dépression dans le sol, comme si un caveau s’était affaissé. L’enquête de voisinage conclue a la présence d’un véhicule le soir du meurtre du père Jorge. Pendant ce temps, Mr Garrow trouva un avocat, nommé Maitre Allen de Jacksonville.

Enquête et contre enquête

S’il y a bien quelque chose a dire, c’est que l’enquête judiciaire est plein d’incohérence, voire carrément à charge contre Colin Baxter!

La fin d’après midi du jeudi 29 septembre, Melle Vanderbilt et Mr Carter repartirent au voisinage de l’église San Cristobal pour savoir si celle-ci avait un lien avec le monastère historique et s’il n’avait pas loupé des informations concernant le meurtre. pour ce qui est de l'histoire de l’église, celle-ci semblait récente d’après les personnes âgées du quartier. Pas plus de 40 ans et elle avait été construite avec le quartier.
Du côté de l’enquête sur le meurtre, les informations étaient plus intéressantes. Pour une raison inexpliquée, tous les soirs, une jeune femme semblait passer au presbytère voir le père Jorge. Les spéculations sur les motivations de ces rencontres nocturnes allaient bon train, mais une chose était sur, elle s'arrêtèrent le soir du meurtre. Qui était cette jeune femme brune?

Dans la soirée, Maître Allen contacta Mr Garrow pour lui signifier que les autorités faisaient de la résistance pour communiquer les pièces du dossier. Il n'avait pu voir qu’une photo prouvant la présence de Mr Baxter Collin, le soir de la fête. Ils pourraient passer le lendemain en début d’après midi pour voir la preuve directement au commissariat. Mr Garrow conseilla Maître Allen de se rapprocher du juge Braddock à Providence.

La matinée du vendredi 30 septembre Mr Encina, le Pr O’Neil et Melle Vanderbilt se rendirent non sans quelques hésitations à la ferme d’alligator des frères Gorsky. L'accueil fût on ne peut plus froid dans cet endroit sordide du bayou oublié de tous et peut être même de Dieu. N’écoutant que son courage, Melle Vanderbilt tenta d’espionner les environs, mais les chiens la trahirent et elle dû s’échapper non s’en essuyer des coups de feu de sommation qui traumatisèrent Melle O’neil. Ils revinrent bredouilles, seule la présence d’un camion sur les lieux et leur épingle trouver sur les lieux du crime pouvaient corroborer la présence de l’un des frères le soir du meurtre.
Pendant ce temps, Monsieur Garrow qui avait acheté une croix la veille dans un mont de piétée, partit bille en tête trouver un moyen d’ouvrir la tombe du père Jorge. Se faisant passer pour une de ses anciennes ouailles, il réussit à attendrir Samuel Ricardo le fossoyeur qui accepta de déblayer la terre pour poser la croix sur la tombe lors de la mise en place de la pierre tombale que Mr Garrow avait promis d’acheter.

En début d’après midi, Mr Garrow, Melle Vanderbilt et Maître Allen se rendirent au commissariat. Ils surprirent une discussion entre le commissaire Packard et l’un des frères Gorsky: le premier semblait furieux que le second se soit déplacé au commissariat pour lui parler. Reprenant constance, il fit des pieds et des mains pour éviter de divulguer les noms des témoignages du futur procès qui incriminaient Collin Baxter. De mauvaise fortune, il permis à notre groupe de consulter dans les archives du commissariat la photographie qui d’après l’expertise de Melle Vanderbilt était un grossier montage qui fit fulminer le commissaire. Ils passèrent des nouvelles de Colin qui leur dévoila le prénom de la jeune femme: Esmeralda: Ils quittèrent le commissariat dans une ambiance blizzaresque. Alaska Vanderbilt enchaîna pour rejoindre la boutique de Mr Thorton ,le photographe qui avait développé le cliché suspect. Choux blanc! même si celui-ci semblait mal à l’aise, elle ne pu en apprendre d’avantage.
De Son côté le Pr O’Neil alla compulser les documents de Lasociété hitorique de sainte Augustine tenue par Mme Ida Maers, une historienne amatrice. Le professeur étudia l’histoire mystérieuse de ce monastère du XVI ème siècle qui avait enfermé dans certaines de ses cellules des prisonniers monstrueux par leur langages, leur rites et leurs apparences. Ces prisonniers furent emprisonné à vie. Mais quelle surprise! Les bâtisseurs du Castillo San Marco les retrouvèrent plus d’une siècle plus tard toujours vivant. Craignant de libérer le mal, ils décidèrent de construire la forteresse sur les fondations du monastère. Les autorités de l’époque essayèrent d’envoyer un spécimen en europe grâce à l’une de leur caravelle, La Rosario qui malheureusement coula avec son butin, caravelle que Colin Baxter avait projet de renflouer. Il semblerait aussi que l’une de ces créatures se soit échappée et que la bonne société du XVII siècle suivaient des rites païens.
Après avoir discuter avec Ida Maers, elle réussit à obtenir une visite privée le lendemain matin avant les visites officielles avec un jeune amateur d’Histoire , Mr Maximilian Pixies.

Au matin du premier du mois, alors que le soleil du début d’octobre montait sur la mer, nos investigateurs étaient à l’entrée du Castillo de San Marco où les attendaient Mr Pixies qui les fit rapidement rentrer pour éviter d’attirer l’attention. Alors que ce dernier débitait son flot de parole habituel pour touriste, son auditoire trépignait d'impatience d’aller dans les sous sols qui n’étaient pas au menu de la visite! Quelle déception! Mais quelques billets permirent d'organiser une autre visite le soir en nocturne. Mr Garrow profita du reste de la matinée pour aller acheter une pierre tombale chez Casper et fils, ce dernier lui signifiant qu’il pourrait poser la pierre le lendemain même et qu'il ferait parvenir un billet l’hôtel pour convenir d’une heure du rendez vous.

En début d’après midi, Melle O’Neil , Mr Encina et Mr Carter décidèrent de revenir sur les lieux du crime pour voir s’il n’avaient pas oublié quelque chose. Mr Encina, avec son rossignol, força la porte du presbytère pour ses amis qui entrèrent pour fouiller une nouvelle fois. Malheureusement, quelqu’un du voisinage appela les forces de l’ordre qui malgré les tentatives de Mr Encina pour “expliquer” la situation, ils furent tous embarqués au poste. Là, il appela Mr Garrow à l’Hôtel qui appela Maître Allen et tous vinrent faire libérer sans difficulté nos trois amis. Cette libération semblait étonnamment facile, vu la pugnacité et l’antipathie habituelle du commissaire Packard.

Vite! il ne fallait pas tarder, la deuxième visite de la forteresse allait commencer. Mr Pikies semblait moins à l’aise que le matin même. La porte verrouillée qui menait au sous sol laissa remonter un vent froid, annonciateur de nouvelles funestes. A la lueur d’une lampe torche, ils découvrirent dans l’une des cellules des monstruosités de l’époque , un dessin stylisé le la chute d’une corps céleste et un seul mot compréhensible: AZATHOTH. A nouveau, ce dieu impie refaisait surface et la menace qui planait resurgit dans leurs esprits. Il n'était plus question que d’innocenter le fils Baxter mais de partir chercher des informations qui pourraient faire peser la balance dans cette guerre asymétrique. Sur les informations du Professeur O’Neil, il trouvèrent un passage qui les menèrent, sans une certaine réticence de Mr Pickie à une salle improvisée ou devait de dérouler des rituels sordides. Sur les lieux, des chaises, des robes de cérémonies, des cordes, un morceau de pellicule et l’odeur de cadavre.
A nouveau la piste de Thornton réapparaissait, mais pourquoi?

Mr Pixies les laissa à la sortie du Castillo, ces derniers repartant pour leur hôtel. Alors que les rues devenaient désertes, ils entendirent une dispute et une femme au prise de deux grands costauds qui n’étaient autres que les frères Gorsky. Grâce à l’aide des investigateurs, la jeune femme pu s’échapper. Le plus moche des deux frère lâcha le prénom d’Esmeralda. Malgré les armes aux poings et les couteaux tirés, la situation ne dégénèra pas .Chacun pu partir sans qu’un coup de couteau ou de feu ne fut échangé, s'était cependant moins une.
Pedro Encina tenta de retrouver cette Esmeralda dans le quartier portoricain mais sans succès. Cependant, il sentit avec conviction que le message qu’il voulait lui faire passer, serait relayer par sa communauté...

Kidnapping !!

La situation s’accélère! Les preuves concernant le meurtre du père Jorge et la culpabilité de Colin s'effilochent depuis la photo truquée et la présence d’Esmeralda qui semble avoir des informations.
D’un autre côté, dans une ville où des goules semblent être tapies depuis des siècles, un culte innommable sévit dans les profondeurs du Castillo San Marco.
Edouard et Abigail partent de bon matin à la société historique de sainte Augustine prier Mme Ida Maers, de leur laisser compulser d’autres livres d’histoires sur les rites impies et les connections avec les notables de la ville.
De son côté, Alaska a fermement l’intention de questionner William Thorton en ce qui concerne le morceau de pellicule retrouvé sur le site du rituel. En chemin, elle rencontre un jeune garçon qui la convainc de le suivre pour rejoindre Esmeralda qui aurait des informations. Pas si dupe et après avoir repéré le véhicule de frères Gorsky, elle entre prudemment, arme au poing comme elle l’a appris lors de ses entraînements au BOI. Malheureusement, deux hommes et un adolescent décidé eurent raison d’elle qui fut assommée et emmenée dans la planque du culte des goules, sous le Castillo.
De leur côté, Pedro et Maximilian avaient rendez-vous à l’installation de la pierre tombal du père Jorge. Sur place, lors de la pose de la stèle, la tombe s'effondre littéralement et découvre un tunnel qui s’éloigne avec les traces macabres d’un cercueil traîné dans les profondeurs.
A leur du midi, à la terrasse d’une restaurant de bord de mer, ils échangèrent leurs informations. Ils s’inquiétèrent du retard puis de l'absence d’Alaska. Ils passèrent à l'hôtel pour avoir de ses nouvelles et devant son absence, profitèrent de l’occasion pour fouiller la chambre de la reporter. Quelle trouvaille! La “dite reporter” était en fait un agent de la BOI (Bureau Of Investigation)! Maximilian contacta rapidement le BOI pour prévenir de la disparition de l‘un de ses agents de peur d’être accusé de quelques complications. de leur côté, Abigail, Pedro et Edouard retournèrent chez le photographe Thornton suivre la piste d’Alaska. Sous la pression et la menace, William Thornton raconta toute l’histoire: le culte, ses membres et les rituels qu’il filmait. Ils eurent même droit à une projection privée qui leur retourna l’estomac.
Pendant ce temps, à l’hôtel, Maximilian avait reçu message le mettant en garde et à mots découvert, les menacer de se débarrasser d'Alaska s’ils ne restaient pas tranquille. des membre de la police même vinrent l’intimider et lui demander de les suivre ce qu’il refusa.
Une fois ensemble, ils mirent au secret leur preuves concernant le culte et se rejoignirent la o% ils pensaient trouver Alaska: la ferme d’alligator. Choux blanc, personne sur place. Il ne restait plus qu’une seule planque possible : le Castillo San Marco!

A l’entrée du fort, le neveu de l’inspecteur Morris Packard faisait le guet. Abigail réussi à lui faire entendre raison, ce n’était pas un si mauvais bougre. Ils entrèrent de nuit dans les fondations de la forteresse …
A l’entrée du tunnel qui devait les conduire à la salle de cérémonie, le jeune Kenny Durhman, dont la mère travaillait à l’Alcazar, l’hôtel où étaient descendus nos investigateurs, tenta de s’opposer avant de donner l’alarme. N’écoutant que son courage, Maximilian fonça tête baissée pour aller sauver celle qui depuis des semaines lui menait la vie dure. Alors qu’il fuit, pris-en dans une fusillade, il entendit des hurlements de bêtes et des cris atroces de la salle des sectateurs. Le spectacle était horrible, des goules avaient réussi à se frayer un passage et attaquaient les cultistes. Alaska aurait fait partie du menu si Maximilian n’avait pas risqué sa vie pour l’extraire du massacre sous la couverture armée de Pedro. Ils n’attendirent pas leurs restes, laissant les malheureux à leur sort.

L’enquête s’était terminée d’une façon très improbable. Avec la photo truquée, les films, la disparition des tous “les témoins” du meurtre et le témoignage d’Esmeralda qui sortit enfin de sa cachette, maître Allen rassura les investigateurs sur l’issue du procès.
De son côté, Alaska Vanderbilt ne put éviter une explication quand sa filature et ses raisons. ils découvrirent que le BOI les suivait pour la disparition de leur ancienne alliée et amie Abigail-Reine disparut dans des conditions exceptionnelles.

De retour à Providence, Pedro Encina alla faire son rapport au juge Braddock qui se contenta de la forme édulcorée de l’histoire. Le juge Mortimer Braddock apprit à Encina qu’il l’avait inscrit pour l’année suivante dans l’école de police de New York aux vues de ses bons et loyaux services. De son côté, le Professeur O’Neil appris de l'Université Brown que son contrat était caduque, et que sa chair fut donnée à un certain Pr Skarkman, les raisons étant l’inconstance de notre investigatrice. Edouard Carter était entre deux contrats.
Quand à Alaska Vanderbilt, elle fit son rapport à son BOI, qui sait ce qu’elle a raconté?

Seulement le 7 octobre, un télégramme de Francis Wilson ruina tout espoir de pause pourtant bien mérité. Le dernier de l’académie du Mardi Soir leur demandait de le rejoindre rapidement à Lhassa au Tibet: le toit du monde!

Final

L’arrivée du télégramme de Francis Wilson avait agi comme une bombe, toutes les supputations d’une éventuelles comète ayant un lien avec Azathoth prenez forme dans les quelques mots envoyé du bout du monde.
Mr Encina, Garrow et Melle O’neil allèrent voir le Pr Passelov pour le tenir au courant des suites de l’affaire pour laquelle « l’académie du mardi soir » avait investi de grosse sommes d’argent. Ce dernier après avoir lu les mots du télégramme accepta de financer leur périple jusqu'à Lhassa ou se trouvait Francis Wilson. Avant de partir, ils trinquèrent à leur réussite : zdorov'ye!

Le périple pour rejoindre le Pr Wilson dura plusieurs mois. Partant de Providence, ils rejoignirent San Francisco pour embarquer sur le Manilla East et rejoindre Calcutta lors de la mousson. L’air était lourd et la chaleur encore intense sur les deux jours de transit. Mr Garrow en profita pour faire quelques affaires auprès de Thomas Eddy, le jeune diamantaire. Après avoir récupérer leur visa britannique, ils partirent pour Darjeeling plus au nord et plus en altitude. En cette fin de novembre, la température était plus acceptable même si la moiteur ne les quittait pas.

Tous nos investigateurs, sauf Mr Garrow furent pris de fièvre durant le voyage. Arrivé à Darjeeling, ils prirent le lit à l’hôtel Continental pendant que le diamantaire alla chercher un médecin auprès de l’ambassade britannique ou ils avaient rendez-vous avec le colonel Hugh Huntley. Le médecin de l’ambassade diagnostiqua la malaria à nos infortunés. Grâce à de l’acide salicylique, ils purent rejoindre leur rendez-vous à l’Ambassade.

Hugh Huntley fût un hôte agréable et transmis les visas nécessaire pour traverser la frontière tibétaine afin de rejoindre Lhassa, sa capitale. Il s’enquit de la raison de leur voyage pour le Tibet durant la période la plus froide et la plus dangereuse de l’année. Ils restèrent évasifs sur l’observation d’un astre ou les conditions exceptionnelles étaient adéquates.

Ils repartirent donc pour Lhassa avec sherpa et yach. Les champs de thés cédèrent la place aux hauts plateaux tibétains rocailleux ou la chiche végétation s’accrochait sur les bords des torrents qui charriaient les glaces fondus de l’Himalaya. Ils firent halte dans un monastère, havre d’humanité dans cette immensité naturelle. Mr Encina, Carter et Melle O’Neil firent de nouvelles crise de fièvres, ralentissant leur progression.

A Lhassa, capitale du Tibet, ils prirent enfin contact avec le mystérieux professeur qui était partit juste avant l’enterrement de Philip Baxter, il y a des siècles de cela, semblait-il. Homme d’une cinquantaine d’année, moustache blanche, il semblait heureux de les voir arriver. Ils étudièrent toute la soirée et une partie de la nuit, le journal intime de Raspoutine, le moine fou et confident d'Alexandra Feodorovna mort il y a quelques années. Ils apprirent que ce dernier était présent lors de la chute d’une météorite à Tungus en Sibérie en 1908 et déjà le Père fantôme y était présent. Il avait utilisé le crucifix pour contrôler le fantôme et le mettre en contact avec la pierre, ce qui devait neutraliser le Rejeton d’Azathoth. Ce même crucifix qui avait réussi à quitter la Russie secouée par une révolution, rejoindre Passelov avant de se retrouver entre les mains du Pr O’Neil.

Le plan prévu par Wilson semblait hasardeux, mais d’un commun accord, ils n’avaient pas mieux. Ils partirent donc vers le nord, là ou peu d’Hommes ne s’aventurent, en compagnie d’un certain Lha-Bzang, un religieux d’un culte quasiment disparu qui leur permettrait de connaître le lieu et la date de la prochaine chute d’un des rejetons d’Azathoth.
Le voyage fût long et pénible. Dans le froid, le vent, les privations, ils passèrent le seuil de l’année 1924 dans la plus grande solitude, perdus sur le toit du monde que toute vie avait déserté. Enchainant col, vallées glacières, déserts de glaces, ils s’enfoncèrent dans la contrée la plus désolé de la planète ou il ne fallait attendre nulle aide, nul secours. Ils virent une créature solitaire et la tombe de Daniel Reece Ellington, profanée sur le chemin, funeste présage.

Se sentant observé, plusieurs fois, Maximilian, déclencha des avalanches après leur passage pour ralentir d’éventuel poursuivant : La paranoïa du mal des montagnes ? Ils arrivèrent le 11 février, le pire moment, aux ruines de Nen-mka, là où devait avoir lieu le rituel. Le froid transperçait les épaisses couches cuirs et de fourrures qu’ils portaient et ils devaient plisser les yeux pour éviter d’être aveuglés par les cristaux de glaces soulevés.

Là, dans les ruines du temple de Nem-mka, ils firent une halte et purent se réchauffer un peu auprès d’un feu. Edouard Carter fit le tour des environs et trouva au nord du temple, une esplanade en hauteur desservie par un escalier, ou se trouvait d’étranges monolithes brillants d’une lueur malfaisante. Aidé par ses compagnons et l’érudition occulte du Pr O’Neil, ils comprirent qu’ils étaient sur les lieux d’un culte dévoué à Hastur, un autre grand ancien. L’inquiétude gagna le groupe, mais Mr Garrow, accepta le risque calculé de contacter un Grand Ancien pour en contrecarrer un autre.

La cérémonie se déroula durant l’heure la plus profonde de la nuit. En cercle, ils fumèrent une étrange mixture et versèrent un peu de leur sang sur une main tranchée qu’avait ramené le Pr Wilson. Seul Pedro Encina refusa de participer à ce rituel impie grâce au souvenir de sa grand-mère. Sur un immense Oui-Ja gravé dans le sol, ils interrogèrent Hastur, l’indicible, le demi-frère et ennemi de Cthulhu et maître des monstrueux oiseaux Byakhees. Ils apprirent que la chute de la graine aurait lieu le lendemain même ! Plus au nord.

Pendant ce temps, Pedro Encina faisait le guet et vit descendre trois hommes armés par l’escalier qui menait aux monolithes. Maladroitement, il tenta de les dissuader, et alors commença un échange de coup de feu qui manqua par miracle de faucher la vie de Pedro. Sortit trop brutalement de leur trans, les officiants eurent un contrecoup psychique brutal et Lha-Bzang, pris d’un coup de folie fonça sur les hommes armés qui l’abattirent. La résistance s’organisa et les assaillants durent battre en retraite avec l’un des leurs blessés. Hystérique, le Professeur Wilson conjura nos investigateurs de ne pas tous les tuer maintenant qu’ils n’avaient plus de guide. Sous la houlette de Maximillian, les hommes du groupe partirent en chasse de leurs assaillants et le cueillirent un peu plus haut sur l’esplanade. L’un d’entre eux mourut d’une balle dans le dos, les autres furent prisonniers.

Ivan Daryev est à la tête de ces hommes. C’est un agent du Gossoudarstvénnoïe Politicheskoié Oupravlénié, autrement dit du GPU, la direction Politique d’état. Il est sur la piste de Pr Wilson qu’il doit appréhender, ce dernier ayant commis plus d’une dizaine de délis sur le sol de l’URSS. Mr Garrow négocia avec le russe sa clémence le temps de terminer la mission que nos investigateurs avaient entrepris puis de lui livrer Wilson en espérant que l’agent comprenne la raison de ces infractions.

Ils partirent donc tous vers le lieu théorique de la chute de la météorite. Sur les lieux, ils découvrirent que le Père Fantôme les avait devancés. Il attendait l’Inéluctable, mais personne ne comprenait la raison de son implication. D’instinct, le Pr O’Neil tendit le crucifix devant elle, comme elle l’aurait contre les créatures vampiriques de ses études occultes ce qui pétrifia le fantôme. A ce moment, le Rejeton d’Azathoth traversait la stratosphère pour rejoindre le sol. Ils eurent juste le temps de voir l’objet céleste immonde, brillant une lumière huileuse et jaunâtre avant que celui-ci ne s’écrasa projetant la quasi totalisé des investigateurs. Edouard Carter, fût le premier sur le rebord du cratère de soixante mètres de diamètre où au centre semblait pulser une matière noire. Après quelques tergiversations dans une atmosphère hystérique, Pedro Encina projeta le crucifix avec le fantôme dans le but de mettre en contact ces deux éléments. Malheureusement, le fantôme s’arrêta à moins d’un mètre de la graine. Tout semblait perdu !

Chacun connaissant les risques d’approcher de cette graine. Ils avaient tous en tête leur amie Reine-Abigail qui avaient était définitivement amoindrie alors qu’elle était à distance raisonnable d’une créature du Montana qui avait transporté la graine. Le Pr O’Neil se décida à se sacrifier avant de se raviser. Ils savaient tous qu’il fallait un sacrifice. Et tous avaient des raisons de s’accrocher à la vie. Intérieurement, ils avaient déjà tous choisi et c’est Maximilian qui tenta de persuader le Pr Wilson, celui qui les a fait venir, de se sacrifier. Mais même s’il était à l’automne de sa vie il refusa. Alors le diamantaire donna une arme à Ivan Daryev pour faire justice pour son pays en forçant Wilson à se sacrifier, mais la montagne de force et de volonté refusa de faire la basse besogne, au-dessus de ses forces.

C’est Edouard Carter, qui prit la décision de porter le fardeau pour le restant de sa vie en menaçant le professeur Wilson de son arme et lui proposant de mourir d’une balle dans la tête ou de sauver la planète. Le professeur Francis Wilson demanda que son sacrifice soit porté aux oreilles de ses amis et entrepris de descendre dans le chaudron du diable. A mesure qu’il descendait, ils virent un halo l’envelopper et les premiers cris de Wilson. Ils virent comment sa peau se boursoufflait et se craquelait, quel sacrifice était chaque pas qui le rapprochait de la graine. Comment sa chair commençait à tomber en lambeau sur le sol et comment ils virent le crâne à vif du professeur qui s’effondra à côté du fantôme et dans un dernier mouvement poussa le fantôme, l’antidote du poison céleste.

Il eut une grande explosion et ils furent projetés littéralement et perdirent connaissance. A leur réveil, plus une trace de neige sur le sol, seulement un décor lunaire de roches millénaires mises à nues et au loin, l’onde de choc qui chassait neige et nuages. Pedro Encina alla récupérer le crucifix au centre du cratère. Il ne restait que la pierre, mais la menace du Rejeton d’Azathoth avait été écartée, au moins pour un temps …

Le retour fût encore plus long et plus pesant, chacun témoin des enjeux célestes et des choix humains cornéliens qu’ils avaient affrontés. Mais à mesure qu’il se rapprochait de la civilisation, la morosité s’estompa doucement. Nos investigateurs et Ivan Daryev se quittèrent à Lhassa en plutôt bon terme. Ils rejoignirent Darjeeling et goutèrent le luxe d’une chambre et d’un lit qu’ils avaient trouvé très spartiate à l’allez. Ils apprirent qu’il y avait eu un tremblement de terre il y a deux mois de cela qui s’était ressenti jusqu'à la ville du thé.

Sur le trajet du retour qui les ramenait à Providence, le professeur O’Neil, comme à son habitude s’enferma pour étudier. Les accès de Malaria clouèrent nos investigateurs quelques nuits : ils devraient en prendre l’habitude. Mais comme d’un fait exprès, en cette année 1924 fût commercialisé un tout nouveau traitement contre la fièvre appelé paracétamol.

De retour à Providence, Encina alla faire son rapport au Juge Braddock qui avait appris à ne plus poser trop de question. Edouard Carter, après avoir vécu ces événements troublants avait repris contact avec ce père célèbre si pesant. Maximillian alla voir le Pr Passelov pour lui apprendre la mort héroïque de son ami et le Pr O’Neil décida d’entreprendre l’écriture d’un livre initiatique pour que les régénérations futures puissent trouver la pierre et l’utiliser contre la prochaine graine qui ne tombera peut être pas de son vivant.

Pendant ce temps, Alaska Vanderbilt négociait âprement avec sa hiérarchie une idée dont elle ferait part à la totalité des investigateurs… mais cela est une autre histoire…..

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